Course après la baguette

Ron sortait de son cours de potions magiques avec Rogue, le plus horrible des professeurs. Il n’avait pas encore eut défense contre les forces du mal mais cette Ombrage ne lui inspirait pas tellement confiance surtout à cause de son sourire faux et de son allure des plus ridicule. Enfin après Lupin il était sûr qu’ils n’avaient pas eu de vrais professeurs même si Fol Œil étant un bon auror ne possédait pas les méthodes d’enseignement convenables. Cette Ombrage les aurait peut-être ?… Enfin ça restait à voir parce que selon Harry elle était présente à son audience et avait voté pour qu’il soit renvoyé de Poudlard.

Alors que les trois jeunes gens, Harry Potter, Hermione Granger et Ron Wesley remontaient les escaliers des cachots péniblement, Ron sortit sa baguette magique. Elle était neuve, il venait juste d’en faire acquisition. Elle lui avait coûté 7 gallions ce qui était énorme pour le jeune homme et il avait du acheter ses autres affaires d’occasion pour pouvoir se la payer.

Alors qu’il jouait avec en la lançant d’une main à l’autre Harry lui posa une question. Ron tourna la tête et la baguette lui échappa des mains en dévalant les marches qui redescendaient vers les cachots. Un regard de terreur passa dans les yeux du jeune rouquin. Sa belle baguette ! Il jeta ses livres à terre et courut le plus vite possible en essayant de rattraper sa baguette qui allait plus vite que lui. Il descendait les marches deux à deux, puis trois à trois lorsqu’il arriva enfin sur le sol des cachots. Là il vit sa baguette magique au loin, visiblement elle n’avait rien.

Il courut vers elle, se jeta à terre au même moment où un pied se posa sur celle-ci. Ce pied appartenait à une jeune fille de Serpentard de la même année que Ron. Ron tenta de lui faire enlever son pied de sa baguette.

« Pousse toi de là ! »

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La belle et rebelle Sarabeth Van Hook sortait d’un cours de potions du professeur Rogue. Même si les potions n’étaient pas sa matière préférée, elle appréciait vraiment ces cours-là parce que Rogue avantageait toujours sa maison, c’est-à-dire les Serpentards. Le fait qu’il passe son temps à rabaisser les élèves des autres maisons (plus particulièrement les Gryffondors) était également plaisant et, quelques années auparavant, cela faisait rire Sarabeth mais, à présent, ça la faisait à peine sourire. Ce n’était plus une gamine de treize ans qui voulait passer son temps à voir les autres se faire humilier, et, au fond d’elle, elle savait parfaitement que Rogue était injuste envers les autres, car il ne leur donnait jamais de points, alors qu’Hermione Granger passait son temps à répondre aux questions. Oui, ce petit jeu n’était même plus drôle, mais il faisait tout de même plaisir à Sara’ qui pouvait toujours tenter de gagner quelques points pour sa maison … Aujourd’hui, le prof avait été encore injuste envers un élève de Gryffondor, mais Beth avait réussi à gagner quelques points, et c’était ce qui comptait, après tout …

La demoiselle marchait à présent en compagnie d’un petit groupe de Serpentards avec qui elle était assez souvent, et se sépara d’eux pour tourner à un autre couloir, à présent seule. Sarabeth, perdue dans ses pensées, ne vit même pas une baguette rouler jusqu’à elle et glisser sous son pied pendant qu’elle le levait pour avancer. Ce fût donc avec étonnement qu’elle vit un jeune rouquin de son année, qui était à Gryffondor, s’avancer vers elle d’un air furieux et la bousculer en lui disant de se pousser. La Verte et Argent le regarda comme si elle n’arrivait pas à croire à ses paroles. Comment ce minable de Ronald Weasley osait-il lui parler de la sorte, et sans raison, en plus ?!

La raison, elle l’a comprit bientôt en voyant que le jeune homme essayait d’attraper sa baguette qui se trouvait sous son pied. Bien entendu, Sara’ aurait pu la lui rendre, et c’est ce qu’elle aurait fait sans aucun doute car elle ne voulait pas perdre de temps. En tous cas, s’il ne lui avait pas parlé de la sorte et ne l’aurait pas poussée, elle le lui aurait rendu, sa baguette chérie. Mais là, il fallait donner une bonne leçon à ce crétin.

« Qu’est-ce que tu me veux, Weasley ? Tu veux que je te donne ta chère baguette à deux Mornilles ? Très bien. Il suffisait de le demander … »

La Serpentarde se pencha et ramassa la baguette, la tendant au Rouge et Or. Celui-ci, qui semblait penser que Sarabeth allait la lui rendre, tendit la main dans un geste d’espoir mais la brunette se contenta de rire d’un air mauvais et ramena la baguette vers elle, faisant en sorte que Ron ne puisse pas la prendre.

« Tu ne m’as pas laissé finir : Il suffisait de le demander … mais poliment ! Maintenant, je ne suis pas sûre que tu mérites que je te la rende. À moins que tu ne t’excuse d’avoir manquer de respect envers une innocente qui n’a même pas fait exprès d’y toucher, à ta baguette … »

C’était vrai : Si Ronald s’excusait, sans la moindre ironie, Beth lui rendrait sa baguette mais, en attendant, s’il refusait de lui demander son pardon, elle ne la lui redonnerait pas. Cela pouvait paraître puéril comme comportement, mais c’était cet idiot qui avait cherché des ennuis et qui allait donc, comme il devait le souhaiter, les trouver ! Et il ne pouvait pas récupérer sa baguette, car la sorcière la tenait fermement. Le seul moyen qu’il aurait était de s’excuser.

« Non et tu me rends ma baguette tout de suite… »

« Si tu ne me la rends pas je vais voir Dumbledore.. »

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Le geste qu’avait fait le Gryffondor pour prendre sa baguette quand il pensa que Sarabeth allait la lui rendre amusa sadiquement la jeune fille, qui n’avait pas éprouvé depuis longtemps la satisfaction de se venger de quelqu’un lorsque celui-ci lui cherchait des noises, et c’était bien ce que Ronald venait d’essayer de faire. Pourquoi voulait-il avoir des ennuis avec elle, et pourquoi ne lui avait-il pas demandé dès le départ poliment sa baguette, c’était un mystère. Mais visiblement, il ne semblait même pas vouloir s’excuser pour l’avoir bousculée ! Au contraire, il semblait d’autant plus furieux qu’il lui ordonna de la lui rendre tout de suite, et amorça un nouveau geste pour prendre sa baguette, mais, d’un seul mouvement, Sarabeth parvint à l’en empêcher et il faillit tomber à terre, ce qui ne fit même pas rire la demoiselle, à présent énervée. Ce crétin ne voulait pas s’excuser ? Mais il le devrait, pourtant. Il n’aurait pas le choix, s’il voulait récupérer sa baguette … Tout ce que Sara’ lui demandait, c’était de s’excuser pour lui avoir parlé ainsi et l’avoir bousculée sans raison, ce n’était tout de même pas la mer à boire !

Après quoi, Ron dit qu’il irait voir Dumbledore si elle ne lui rendait pas sa baguette. Que faire, là ? Lui rire au nez, lui dire qu’il n’est même pas capable de se défendre tout seul ou lui envoyer une gifle afin de lui faire comprendre qu’on ne s’opposait pas ainsi à Sarabeth ? Les trois solutions semblaient tentantes, mais Beth décida de réfléchir et de ne pas faire cela, car l’autre crétin était préfet. Non, il fallait agir avec intelligence et ruse. L’obligé d’une quelconque manière à s’excuser et, après quoi, il aurait sa baguette.

« Tu peux toujours aller le voir, si tu veux. Que diras-tu, au fait ? Que tu m’as agressé, simplement parce que ta baguette est bêtement tombée sous mes pieds et que tu as tenté de me faire tomber ? »

Là, Sarabeth venait sûrement de faire comprendre que, s’il allait voir le directeur, elle n’hésiterait pas à se défendre en déballant, à son tour, ce qu’il aurait fait. Il n’était pas blanc comme neige et devait bien savoir qu’il avait des choses à se reprocher. De plus, aller voir Dumbledore pour une simple dispute entre élèves serait vraiment un comportement d’enfant de onze ans, pas de quinze …

« Si tu ne me la rend pas j’enlève 10 points à Serpentard ! »

« Allez dépêche toi je n’ai pas que ça à faire ! »

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Ah ! Des menaces, maintenant ! Retirer dix points à Serpentard … C’était tout ce qu’il savait fait, Weasley ? Lui retirer des points ou la mettre en retenue en profitant de son rôle de préfet et prévenir Dumbledore ? Visiblement, le jeune rouquin n’avait pas d’autres moyens de défenses, ce qui était pathétique, surtout lorsqu’on voyait son petit air satisfait en croyant avoir piégé de cette façon Sarabeth, et il pensait avoir gagné la partie aussi facilement. Le pauvre se trompait, tout n’était pas encore joué et s’il pensait que la jeune fille abandonnerait si facilement, c’est qu’il la connaissait très mal … Jamais Sara’ n’obéirait à un crétin dans son genre qui, en plus, avait commencé à l’agresser. Ce fût donc d’un ton froid que la demoiselle répliqua :

« Tu es préfet, et, tout de suite, tu te penses au-dessus des autres ! Eh bien je vais te dire une chose : je n’y peux rien si tu es trop maladroit pour faire tomber ta baguette, et je n’y peux rien si elle a bêtement atterrie sous mes pieds. Je n’ai pas fait exprès d’y toucher, à ton bâton de bois qui ne vaux rien ! Tu vas dire que je ne vais pas te la rendre, et alors ? Tu as vu comment tu m’as bousculée pour la récupérer, tout à l’heure ? »

D’accord, peut-être que Sarabeth c’était un peu trop vivement emportée, là, mais il y avait de quoi. S’il y avait bien une chose que la Verte et Argent ne pouvait pas supporter, c’était la lâcheté. Et, pour elle, se défendre au moyen de son don de préfet était un comportement de l’âge. Ce n’était pas parce que Ron avait un « P » épinglé sur la poitrine qu’il devait se croire au-dessus d’elle, non ! Être préfet était la seule chose que le jeune homme avait réussi dans sa vie. Il n’était pas très doué en cours, pauvre, et toujours dans l’ombre de ses frères, et même sa sœur qui était pourtant plus jeune que lui ! Alors, selon l’avis de Sarabeth, ce rouquin ferait mieux de se taire un petit peu … Il suffisait qu’il dise « Pardon de t’avoir bousculée », et elle le lui rendrait, sa baguette … Mais là, il ne voulait pas s’excuser et, en plus, la menaçait, avec des menaces pathétiques, par-dessus le marché ! Beth observa le jeune homme d'un air hautain, sans lâcher la baguette pour autant ...

« Bon très bien je m’excuse… est ce que maintenant tu pourrais me rendre ma baguette ? »

« Euh… et toi ça va ? »

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C’était vrai que Sarabeth avait bien réfléchi à ce qu’elle avait dit, pour montrer à Ronald Weasley qu’elle pourrait facilement le coincer s’il lui retirait des points, la mettait en retenue ou allait voir Dumbledore car, malheureusement pour le Gryffondor, la jeune fille avait bien compris qu’elle pouvait également balancer des trucs à propos du garçon, comme par exemple qu’il l’avait brusquement poussée pour récupérer sa chère baguette. Et, de toute façon, s’il lui retirait des points, elle s’en moquait un peu, ce ne serait que dix points en moins … Bien sûr, ce serait embêtant, surtout après tous les efforts qu’elle faisait pour faire gagner la Coupe des Quatre Maisons aux Serpentards, mais ils pourraient rattraper ces dix points sans trop de difficultés.

Sarabeth regarda d’un air ennuyé (car elle commençait à en avoir marre de ce crétin) les élèves qui passaient autour d’eux, sans s’arrêter bien évidemment. Une dispute entre un Gryffondor et une Serpentarde, quoi de plus normal, après tout ! En plus, la plupart des élèves avaient cours, comme Sara’. La demoiselle avait en effet un cours de métamorphose, même si elle avait un trou d’une heure en attendant, trou qui aurait dû normalement lui servir à réviser. Au lieu de cela, elle se retrouvait en train de se disputer avec Ron qui ne voulait pas s’excuser pour son mauvais comportement …

Mais, soudainement, le jeune homme s’excusa ! Beth le regarda, étonnée, étant sûre qu’il ne se serait jamais excusé. Bien entendu, il voulait récupérer sa baguette et n’avait pas trouvé de meilleur moyen que de demander le pardon à Sarabeth. Au moins avait-il compris qu’il n’avait aucune chance face à elle, c’était déjà ça. La Verte et Argent eut un sourire amusé et lui tendit sa baguette, sans un mot, en résistant à l’envie de dire « Tu vois, ce n’était pas difficile ! », mais il fallait qu’elle parte. Et, étrangement, Ron continua de lui parler, lui demandant d’un ton mal assuré si elle allait bien.

« Ça allait bien avant qu’on me bouscule sans raison ! »

répliqua-t-elle avec froideur.

Après quoi, elle le regarda de haut en bas, comme s’il n’était qu’une larve. D’accord, elle était méchante là, alors qu’il tentait de faire des efforts pour parler avec elle, mais, justement, elle était encore énervée et n’en avait aucune envie. La demoiselle ne faisait pas tant de différences entre les maisons, et qu’il soit à Serpentard n’aurait rien changé, qu’il ne soit pas traître à son sang non plus. La jeune fille n’appréciait pas ce jeune crétin, un point c’est tout !

« Désolé j’ai paniqué… je ne pouvais pas penser que tu allais me la rendre… »

« Euh… qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? »

« Tu as quoi comme cours maintenant ? »